Un samedi sous le soleil, nous musardons dans le quartier du marché central et de la rue Athinas. A l’heure du déjeuner, nos pas se dirigent, comme par un heureux hasard, vers l’oinomagirio (1) "Anesthis". A l’angle des rues Theatrou et Sokratous, il se cache au sous sol d’un bâtiment néoclassique abandonné.
Pas d’enseigne, pas de menu affiché, ne cherchez pas, juste une ouverture et quelques marches en marbre gris qui vous guident vers le sous sol. En descendant, une odeur de sardines grillées me chatouillent les narines. La salle est déjà bondée mais j’aperçois la dernière table libre sur la dizaine que compte l’endroit. Il faut être patient ou prêt à partager. D’un signe de tête, un jeune homme nous dit de nous installer. En passant, je regarde dans les assiettes, à priori aujourd’hui, au menu, fassolada(2), pois chiches, sardines grillées, giouvetsi kritharaki(3) et salade mixte (tomate, concombre et romaine). La table est vite redressée, deux feuilles de papier blanc en guise de nappe et un version carré pour les serviettes. Pain, cuillère à soupe, fourchette et un demi kilo de vin blanc arrivent en deux trois mouvements.
Derrière le minuscule comptoir, le propriétaire, cheveux blancs, jolie moustache bien taillée en blouse blanche impeccable, stylo à la poche, s’affaire à préparer les commandes. A peine le temps de boire une gorgée que nos plats sont là… Les pois chiches fondent en bouche, le pain plonge dans sa sauce, les sardines grillées sont divines. Je câle sur la salade mais pas pour un verre de ce délicieux retsina tout droit sorti des immenses fûts qui habillent les murs…
Toutes les tables tendent leur pichet. Le jeune homme en salle a à peine le temps de rincer les verres couverts de savon qui s’empilent sur le comptoir à ouzo en marbre. Des gens attendent, d’autres se saluent en vieux habitués. Peu pressée de céder la place, j’ai encore envi de savourer l’âme du lieu, de poursuivre la conversation entamée avec nos voisins et surtout de dire au maitre des lieux, "Ne changez rien, c’est tellement joli chez vous".
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(1)Oinomagirio (Οινομαγειρείο): cuisine simple des plats cuisinés traditionnels servis avec du vin (2)Fassolada (Φασολάδα): soupe de haricots blancs à la tomate. (3)Giouvetsi krissaraki (Γιουβέτσι Κριθαράκι): Daube de boeuf à la sauce tomate avec des petites pâtes krissaraki de forme ovale.
Cet endroit a l'air merveilleux! je sent l'odeur des sardines d'ici.. j'veux venir à Athènes!!
Rédigé par : bwak | mardi 22 novembre 2011 à 10:32
Merci pour cette plongée dans Athènes comme on en a la nostalgie, authentique et simple (même si je veux bien croire que les temps actuels soient difficiles pour les grecs). Je n'ai pas remis les pieds en Grèce depuis juin et cela me manque. Grâce à ton blog, je retrouve des saveurs familières et une atmosphère qui font du bien.
C'est toujours un plaisir de te lire.
Rédigé par : Kefalonia | mardi 22 novembre 2011 à 13:56
bonjour ma belle!!
et quand est ce que nous ouvrons le notre hein??
appelle moi un soir, je ne connais pas tes nouveaux horaires
bises du piree
Rédigé par : scalpa | mardi 22 novembre 2011 à 14:18
@bwak:: Tu es la bienvenue. Je jouerai volontiers ton guide. Athènes par les yeux de bwak ne devrait pas manquer de piquant.
@Kefalonia: Ton message me touche. Merci beaucoup.
@Scalpa: Mon cap en poche... Ton mari peut commencer à faire les plans de la cuisine. Révise tes recettes. Et, Je crois même que j'ai trouvé le lieu ! A très bientôt. Bises
Rédigé par : Valérie | mercredi 23 novembre 2011 à 09:51
Il n'y a pas que Libé qui aime les pois chiches, moi aussi !
Rédigé par : Laurent | dimanche 27 novembre 2011 à 19:14
@Laurent: En voilà, un homme qui a du goût !!
Rédigé par : Valérie | dimanche 27 novembre 2011 à 21:18
merci pour ces merveilleuses escapades et continue bisous Calire
Rédigé par : Calire | dimanche 11 décembre 2011 à 15:35
@Calire: merci pour ton message...je continuerai, promis !
Rédigé par : Valérie | mercredi 14 décembre 2011 à 10:28