Pigalle, la sulfureuse, s’est rangée des affaires. Les cabarets glauques ont pris leurs cliques et leurs claques. Les bars à hôtesse aux enseignes rouges se sont refaits une virginité. Au Dirty Dick, on s’enfile des Sex on the Beach en toute légalité et y faire la queue n’est pas passible d’une prune. Les trottoirs de South Pigalle alignent une myriade de restos et de bars qui se tirent la bourre avec les magasins de bouche. Aux abords du Moulin Rouge, les concombres bios font la nique aux Tours Eiffel oh-my-god vibrante des love stores branchés. Les seuls macs que l’on croise, encore, partagent la table d’un café allongé ou d’un thé Mariage. Les hôtels louches ont laissé place à des 3* relookés pour des voy(ag)eurs de toute nationalité et parmi eux le hype Amour.
Impossible de ne pas tomber sous le charme du lieu, de son restaurant et de son luxuriant jardin (presque) secret. Une rencontre Fatal attraction, déco léchée, vintage rouge sexy, éclairage intimiste et toilettes underground avec baby-foot…
Côté assiette, je frôle la rupture au 4ème dîner avec cette déprimante salade de chèvre rôti grande version. Je pleure sur les 17€ qu'elle coûte et me console en lorgnant sur la saucisse du chef à 18€ que déguste ma voisine.
Carte à-la-Môde : Incontournables (petits) burgers et tartares de poisson, Régressives coquillettes au fromage, Tradi poulet rôti., Prétentieuse Tarama aux truffes...
Service : ''Sopi'' tatouées, très tatouées au sourire absent au plus en demi-teinte. Au masculin, elles seraient barbues.
Tips : Ne cherchez pas l’ivresse avec le vin d’Auvergne, vous trouverez juste la rudesse de la région. Refusez la table de 4 face à l’entrée principale, à côté du téléphone à la sonnerie pas discrète et incessante. A plus de 4, le bruit ambiant prend le dessus sur votre conversation…
Entre Conclure ou remettre le couvert ? J’adopte la Simone Signoret Attitude: ‘’Le secret du bonheur en chez Amour, ce n’est pas d’être aveugle mais de savoir fermer les yeux quand il le faut’’…
Premiers pas dans le South Pigalle du 9ème parisien où j'ai posé mes valises et qui s'appelle aussi La Nouvelle Athènes ... mais là c’est encore une autre histoire !
Les commentaires récents